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13 mars 2018 2 13 /03 /mars /2018 10:25
7em section de Mai à juillet 59- CI 66em RA Oran
7em section de Mai à juillet 59- CI 66em RA Oran

7em section de Mai à juillet 59- CI 66em RA Oran

•    Tous les combattants en Algérie ont subi la seconde guerre mondiale et il
n’était pas rare que leurs grands-parents soient des rescapés de celle de 14. Pour
nous la guerre était omniprésente dans notre jeunesse et nous avons été élevés
avec l’idée d’une grande France comprenant de vastes territoires en Indochine et
surtout en Afrique : Le Maroc, la Tunisie les 3 départements algériens et l’AOF et l’AEF
Il n’était donc pas anormal pour la plupart des appelés d’aller défendre les intérêts de la France, d''autant plus que cela nous était présenté comme le « service militaire » obligatoire
qui l’a été jusqu’en 1999. Nous étions mineurs et à cette époque un mineur n’avait pas le droit
de s’exprimer librement et l’information n’était diffusée que par la Radio et les
journaux. Certaines personnes mieux informées se sont manifestées contre cette
guerre.
•    Le climat en France était entre 1956 et 1963, très tendu et dans les grandes
villes beaucoup d’attentats : entre Algériens à la bombe et par fusillade dans les
villes industrielles avec forte main d’œuvre maghrébine, entré MNA et FLN
d’abord, puis entre les différents clans FLN puis ensuite l’OAS à partir de 1961.

. Une grande répression policière comme le 21 octobre 1961 à Paris.

•    Certains rappelés ce sont insurgés et ont saccagé des quartiers entiers
comme le 404eme régiment d’artillerie Antiaérienne de Valence.

Près de Tlemcen

Près de Tlemcen

Les préparatifs et le départ
• La plupart d’entre nous a commencé à travailler à 14 ou 16 ans, ceux qui
étaient dans l’agriculture n’étajent pas payés et les autres reversaient leurs
salaires à leurs parents. A 18 ans on passait le conseil de révision pour être
déclaré apte ou non au service et à 19 ans et quelques semaines on allait 3
jours dans une caserne pour y être jaugé et classé.
• Quelques jours avant nos 20 ans on recevait une feuille de route qui indiquait
le lieu de regroupement la date et l’heure, le régiment d’affectation et le rappel
des sanctions en cas d’absence. Les raisons de ces affectations n’étaient jamais
indiquées et on savait simplement par déduction : que tous les fils uniques
partaient directement et que les chasseurs allaient principalement dans des
régiments d'infanterie.
• Dès l’instant qu’on était dans la cour les commandements fusaient souvent
brutaux et grossiers et dès que l’on avait notre paquetage et étions déguisés les
envoyés directs en Algérie commençaient un long voyage.
• Par camion jusqu’à la gare, conspués et hués par des antimilitaristes et anti
Algérie massés sur le parcours.
• Ën train (d’une lenteur reconnue) souvent jusqu’à Marseille ou on était parqué
au camp de ste-Marthe réputé pour son insalubrité au milieu des punaises, des
cafards et des rats. Dormant dans des châlits parfois en plein air, tout habillé et
la faim au ventre car la pitance était repoussante
 

L'appelé en 1954-1962L'appelé en 1954-1962L'appelé en 1954-1962

En bateau à fond de cale rapidement envahi par les vomissures et leurs
odeurs, ayant pour seul confort sa capote (long manteau d'hiver) étendu sur le
sol.
• Le camp d’accueil et de répartition en Algérie pendant quelques jours.
Pour les plus chanceux une affectation relativement proche, pour d’autres des
heures de train ou de convoi jusqu’aux confins du désert.
• Ceux qui étaient affectés en France ou en Allemagne allaient sur leur lieu
d’affectation et tous ne sont pas partis en AFN. La durée légale était de 18 mois
de 18 à 24 mois ADL au-delà de la durée légale la solde était augmentée (env.
0,42 fr de base par jour, soit 0,64 € de nos jours) il en était de même au-delà
de 24 mois SUPERADL augmentation de la solde et pour les sous-officiers et
officiers appelés, une solde comparable à un salaire souvent plus élevé que
dans le civil. Pour ceux d'Algérie une permission de 3 semaines après 16 mois
et une autre dite libérable à 27 mois ce qui faisait un total de 28 mois.

En opération près de Bab Taza

En opération près de Bab Taza

Les classes
• Durent 3 mois au minimum, en général en ville : maniement d’armes, initiation
à l'orientation, commandement, close combat, mur du combattant. Au bout du
1er mois orientation de certains vers les classes préparatoires à l’école des
officiers de réserve. Sauf punitions (ce qui est courant) permissions de sortie le
soir à partir de 18 heures, couvre -feu à 22 heures.
• Après 3 mois départ en zone opérationnelle pour les non sélectionnés aux
spécialités comme topographe, radio, comptable etc...
• Quelle que soit l’arme (génie, artillerie, transmissions ...) tous les soldats
étaient d’abord des fantassins et effectuaient : patrouilles, surveillance,
embuscades etc...
• Comme il n’y avait pas de front comme en 14 ou 40, et qu'il s’agissait d’actions
subversives les artilleurs aériens n’ont jamais tiré un coup de canon sauf à
l’entrainement (absence d’aviation ennemie). Les artilleurs de campagne étaient
aux frontières et seules quelques unités étaient en appuie-feu lors d’opérations

L'appelé en 1954-1962

Les postes et l’habitat,
• 5320 postes répartis de 15kms en 15 krns pour s’autoprotéger. Situés souvent
sur des pitons montagneux ont été construits par les soldats eux-mêmes. En
attendant leur achèvement l’habitat était réduit aux tentes, aux mechtas
abandonnées, aux trous creusés recouverts d’une tente, seul moyen pour se
protéger des tirs ennemis en l’absence de murs de protection. Certains appelés
affectés dans des unités constamment opérationnelles n’ont jamais connu
d’habitat normal.
• Impossibilité de sortir du poste sans donner l’occasion de se faire pointer, le  soldat vivait reclus sans autre distraction que les jeux de cartes, les beuveries au foyer (concours de Bâo), l’écriture en réponse au courrier reçu.
• L’alimentation était à la charge d’un préposé qui faisait les « courses » une au
deux fois par semaine au marché le plus proche. Nécessité d’un convoi
spécifique armé. La cuisine était faite sur place, ainsi que le pain.
• Chaque poste avait une autonomie financière.
• Pas d’eau sauf des citernes de ravitaillement qui puisaient dans l’oued le plus
proche en hiver ou au puits l’été. La consommation était rationnée.
• L’éclairage, un groupe électrogène à la tombée de la nuit avec couvre feu à 22
heures au plus tard. Ensuite bougies à la charge du soldat.
• Tours de garde les jours d’astreinte qui revenaient plus ou moins vite suivant
l’effeétif total. 2 heures toutes les 6 heures par tous les temps et complètement
armé en campagne, 5 cartouches seulement en ville.

L'appelé en 1954-1962
L'appelé en 1954-1962
L'appelé en 1954-1962

L’hygiène les soins,
• Sauf en casernement en ville, il n’y avait pas de douches.
• L’eau étant rationnée, toilette succincte à l'aide du casque lourd en guise de
cuvette.
• L’habillement était rarement conventionnel surtout l’été ou le short était de
rigueur (souvent personnel), autrement treillis et chapeau de brousse. Les
chaussures (pataugas) normalement fournies l’étaient avec parcimonie. Il n’était
pas rare de s’en faire envoyer par les familles. L’Hiver, rangers. Aucune
protection contre les tirs adverses.
• Lessives par le soldat séchage à l’air libre suivant les ordres des gradés, (à
cause de l'eau).
• Quand le temps était au beau ablutions ans les oueds s’ils n’étaient pas à sec
ou dans les réservoirs d’eau. Pour les plus chanceux baignades à la mer, mais
toujours sous escorte et surveillées militairement.
• Les feuillées souvent en pleine nature légèreement protégée par un muret de
façon à ne pas être la cible de tirs. Communes à tous les grades. Les journaux
remplaçaient le papier hygiénique.
Un infirmier (souvent soldat ayant une spécialité) rarement un médecin sinon
celui de la base arrière. L’hôpital en ville. Evacuation sanitaire héliportée.
 

Un bain en juin 61 après 6 mois d'opérationsUn bain en juin 61 après 6 mois d'opérations

Un bain en juin 61 après 6 mois d'opérations

Les missions
• Pour beaucoup elles étaient d’infanterie, et pour les appelés (troupe de
réserve générale) patrouilles pour débusquer et contenir et appeler des
commandos (militaires composés à 80% d'engagés) pour éliminer. Les officiers
supérieurs étaient de carrière et sortaient de grandes écoles.
• Quelques artilleurs effectuaient le travail pour lequel ils avaient été formés
surtout aux frontières.
• De nombreux stages étaient proposés en cours de service. Le P2 pour passer
sous-officier, et des spécialités : armes spéciales, munitionnaires fourrier...
• Dans les postes il manquait souvent d’officiers et les sous-officiers
accomplissaient leurs tâches. Des garçons de 21 ans se trouvaient, alors, à avoir
des responsabilités qu’ils n’auraient jamais eues dans le civil. Valorisant certes,
mais décevant au retour en France expliquant ainsi de nombreux engagements.
La solde aussi était une motivation 750 Frs contre 500 dans le civil pour un
employé de commerce, (respectivement 1152 € et 767 € de nos jours)

L'appelé en 1954-1962
L'appelé en 1954-1962L'appelé en 1954-1962

Relations avec les populations.
• Lés musulmans : La guerre d’Algérie a été la première guerre subversive
importante et les relations étaient toujours empreintes de méfiance, mais cela
n’empêchait pas une certaine sympathie. Beaucoup de responsables de douars
étaient d’anciens combattants. Il n’était pas rare d’être accueilli avec le thé à la
menthe ou le café (Kavoua). Ce qui frappait c’était leur profond dénuement,
L’hygiène comparable a la nôtre , mais d’une façon permanente. L’absence
d’écoles.
• Dés soldats en dehors de leurs missions étaient affectés à leur venir en aide.
Beaucoup ont été instituteurs, infirmiers, administrateurs surtout dans le bled.
• Les pieds-noirs dans leur ensemble nous ignoraient, nous n’existions pas.
• Quelques-uns cependant nous recevaient aux fêtes, dans les catégories
employés, ouvriers, petits commerçants. Les premiers qui souffrirent de
l’abandon de l’Algérie. D’une façon générale les appelés étaient pour eux « des
communistes » par le fait même que l’appelé ne comprenait pas le retard social
des musulmans en regard des 130 ans dé présence française. Autre aspect et
pas des moindres : Pendant la seconde guerre mondiale, l’Algérie était
Pétainiste et n’avait accueillie De Gaulle que par l’espoir du 13 mai 58 qui fût
déçu dès le 16 septembre 59.
 

L'appelé en 1954-1962L'appelé en 1954-1962
L'appelé en 1954-1962

Le retour
• Il ne faut pas oublier que nous étions partis faire notre service militaire et qu’en
métropole on ne connaissait que « les opérations de maintien de l’ordre ».
• Là censure était si hermétique depuis le massacre de Palestro que rien ne
filtrait. L’information était verrouillée et toutes les émissions ou documentaires
traitant du sujet étaient encadrées par l’armée, (ex 5 colonnes à la une). Le
journal « Bled » spécifique de l’armée ne traitait jamais du détail des opérations,
et de ce fait nous ne savions pas trop ce qui se passait dans les autres unités.
Les pertes au combat n’étaient jamais évoquées. Le retour des victimes ne se
faisait que rarement en temps réel. Les Français ignoraient tout, sauf quelques-
uns qui n’avaient pas intérêt à le faire savoir.
• Par conséquent, évoquer ce que nous avions vécu attirait les réponses du
genre « Si tu te souvenais le l’exode » ou « demande à ton grand-père en 14 ».
Et puis il fallait d’abord retravailler, trouver un emploi pour beaucoup, gagner sa
vie.... 
 

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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 08:30

Je ne vous oublie pas, même si je suis absent d'ici depuis quelques temps.

Je recherche des témoignages d'appelés ayant été instituteurs!

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 18:30

marnia01.jpgmarnia02marnia03marnia04marnia05marnia05marnia06marnia07marnia08marnia09

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 18:16

De : philippe Doro

Date : 06/11/2013 16:01:41

A : 2-66ra-nedroma@gmx.fr

Sujet : Re: Réf. : OverBlog : Vous avez reçu un message

      Bonjour,

Merci beaucoup pour votre réponse.

Personnellement je n'ai pas vécu dans cette ferme : je n'étais pas encore né. Ma sœur, oui. Elle se souvient des militaires et d'une attaque du FLN.

Je vous joins les photos. C'est un dossier zip, si vous avez un souci pour l'ouvrir je vous les renvoie autrement. Il y a en tout 9 photos, au format jpg. Vous pouvez les publier sur le blog.

Je vais contacter Roger Hasselot.

Bonne journée,

Bien cordialement,

philippe Doreau

 

Le 6 nov. 13 à 11:04, 2-66ra-nedroma@gmx.fr a écrit :

Merci de votre message, vous pouvez prendre contact avec  Hasselot qui lui a vécu à Doreau  roger.hasselot@orange.fr.

Si vous avez des photos, m^me sans militaires vous pouvez me les envoyer et si vous êtes d'accord nous pourrons les publier sur le blog qui est vu aussi en Algérie. Certains sont demandeurs de leur passé et aiment a connaitre des lieux comme il étaient.

Personnellement je n'ai séjourné à Doreau qu'une ou deux nuits, j'ai le souvenir de la tour et d'un ensemble cossu.

Bien amicalement.

ferme Doreau

philippe Doreau

Bonjour. Mes parents étaient les propriétaires de la ferme Doreau, prés de Marnia, dont parle votre blog. J'aimerais entrer en contact avec des militaires qui y ont vécu. Auriez-vous d'autres photos ? Personnellement, j'en ai quelques unes, mais en temps de paix, sans militaires. Merci d'avance. Bonne journée.

 

 

 

 

 

-------Message original-------

 

 

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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 07:02

Bonjour à tous en cet fin d'été, j'espère que vous êtes en forme. N'hésitez pas à commenter les articles et si vous voulez publier, ce blog est ouvert à tous les anciens du 66 RA.

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 11:25

harvard.png

wisconsin-06.jpg

Je publie ici  un extrait du témoignage d’un Camarade du Génie, ( Pierre WECKONSKI)qui a paru dans l’Ancien d’Algérie de Novembre 2012.

 

« […]D'Oran, j'ai été transféré de nuit en direction de Marnia au sein du 9e Bataillon du Génie. Après quelques jours à Mamia, nous sommes partis en direction de Bou-Track, dans la région de Tlemcen, à la limite du Sahara. Juste à côté de notre campement, il y avait des Chasseurs Alpins qui étaient souvent confrontés aux rebelles. Une opération a mal tourné et il Y a eu 7 morts parmi ces Chasseurs. Ça remue forcément ! Début décembre 1956, le 9e Bataillon a été muté du côté de Nedroma, proche de la frontière marocaine, pour construire une piste d'aviation à la ferme Havard. C'était u région dangereuse, avec beaucoup d'accrochages, et les Broussards intervenaient régulièrement en renfort des troupes au sol. Nous devions construire cette piste très rapidement et nous y avons donc travaillé durant un mois, sept jours sur sept, même la nuit, à la lueur des phares de jeeps. Nous participions également à des embuscades et des protections de convois. […] »

Vous trouverez peut-être a commenter.wisconsin-03.jpg

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 11:01

couverture 27 mois 14-09-2012

Appelé directement en Algérie l’auteur donne un éclairage nouveau sur les relations entretenues entre le contingent et les habitants, tant indigènes que métropolitains. Il aborde avec tact et sincérité, les doutes, mais aussi le civisme du contingent confronté à une guerre sans nom, vouée à l’échec et pour laquelle il devait accomplir un devoir dicté par la République. Pour la première fois un appelé montre combien l’influence du chef de l’état a été primordiale et a influencé la troupe. En recueillant les interventions de de Gaulle on appréhende, aussi, combien elles ont pu aussi semer le désarroi chez les tenants d’une « Algérie Française ». C’est un ouvrage qui se veut de paix et de rapprochement avec le peuple Algérien. II a été écrit à la demande d’élèves de collèges et s’adresse particulièrement à la jeunesse.

Livre de 120 pages en couleurs, plus de 190 photos et documents, Format 21,59x27,94 cm Autoédition à commander à  l’auteur andre.zentz@gmx.fr 33€ port compris. Réglement par CB sur http://www.paypal.fr compte :andre.zentz@gmx.fr Pour tout autre forme de règlement ou demande d’aperçu me contacter à l’émail ci-dessus.

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 14:28

Temoignages-0459.JPG

 

           Dans le cadre de l'information aux élèves des collèges une exposition itinérante est présentée par la FNACA à la demande des chefs d'établissement. Ce sont plus de 20 classes qui ont pu en bénéficier cette année. Voici un aprçu des  questions posées.

 

 

Identité ,ville familiale, études, formation professionnelle avant les évènements

Que saviez-vous de l'Algérie et des colonies avant d'y aller? qui vous en avait parlé? (école, media) Quand êtes vous arrivé en Algérie? Comment ?

Pouvez vous nous présenter votre régiment, vos camarades? votre logement, vos repas, vos loisirs la bas Quelles actions avez-vous mené ?

Comment s'organisaient les relations entre les habitants et vous?

Quelles différences entre les quartiers, entre les villages avez-vous remarqué au niveau qualité de vie? Mode de vie, richesses?

Les villages vous ont-ils bien accueillis?

Quelles relations avez-vous eu avec les autres régiments de l'armée ? Les journaux en Algérie. en France racontaient ils la vérité?

Qu'est ce que vos parents. vos amis savaient de la situation en Algérie? Vos courriers racontaient ils la même chose que les médias?

Quels contacts aviez-vous avec les harkis et leurs familles?

Comment avez-vous ressenti les changements de position du gouvernement français? Comment s'est déroulé votre retour?

Comment avez-vous ressenti l'indépendance? le retour des pieds noirs? la situation faites aux harkis?

 

Pourquoi témoigner maintenant? Pourquoi pas 10 ans plutôt?

 

 

Ce sont plus de 15 intervenants qui à tour de rôle au cours des différentes séances sont intervenus sans aucun esprit cocardier, de revanche, ou de de haine. Il a été ressenti beaucoup d'émotion parmis les élèves.

 

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 15:11

2011-09-10_16.JPG

Vue générale sur le barrage au loin, du poste de EL Kébir en Avril 1961

 

Mars 1961
Le matériel chargé dans une jeep, téodolyte, alidade de visée, table et fil à plomb je suis arrivé dans une ruine. Des mechtas effondrées, d'autres incendiées, deux ou trois seulement avec un toit. Des tas de pierres, des débris de bois, qu'il a fallu dégager pour pouvoir s'installer et commencer le relevé topographique. Le douar est sur un léger promontoire qui domine la plaine vers la frontière, le barrage est à quelques km derrière le village de Souani que l'on aperçoit de notre position Les contreforts montagneux sont juste derrière nous. Une équipe de fellas arrive accompagnée de harkis et entreprend de déblayer tandis que nous commençons à marquer l'emplacement de la seconde pièce. Dès l'après-midi le déménagement de la côte 457 s'opère et le soir nous sommes en position de tir. Les hommes, eux, ne sont pas mieux lotis, les deux tentes collectives, et le reste se répartit comme il le peut dans les mechtas délabrées. Pour notre part, les techniciens nous devons être au plus près du Poste central de tir. Les mechtas c'est pas bien grand et dans la mienne nous nous retrouvons un topographe, moi en l'occurence, un radio Deleau et un chef de pièce, la seconde en l'occurence. On commence à nettoyer du mieux que l'on peut et éliminer la vermine, des reptiles sont dans les rachbas ( le plafond) et nous nous replions à l'extérieur dans nos toiles de tente. Le lendemain nous faisons appel à l'équipe des fellas pour nous en débarasser, il y a des trucs pour lesquels on est vraiment pas faits et moi, les serpents ça me fou la trouille. Courageux, parfois téméraire mais pas ça. Le local une fois assaini, nous nous installons enfin sur nos lits picots et nous recréons notre environnement avec nos caisses de munitions transformées en armoires personnelles, nos ceintures d'armée d'afrique tendues au mur et les photos de nos amis, fiancées, parents. Le lieutenant nous fait installer une sonnette pour que nous soyons les premiers avertis dans les alertes. Délicate attention qui nous touche énormément, une chance pendant deux nuits nous ne sommes pas dérangés et pouvons récupérer de la fatigue des ces dernières semaines. Enfin, presque, parce que l'installation reste éprouvante, il faut déménager Maaziz qui ne restera qu'un poste administratif avec une section d'infanterie. Le magasin d'armement, les soutes sont transférées à El Kébir.

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 14:48

Merci Philippe de ton email et des réponses qu'il a suscité. J'ai assisté dans la drome à cinq cérémonies lundi nous étions plus de 2000 à Valence. Par contre, aucun représentant de l'état.
Aux infos du midi sur France3 un reportage de deux anciens :... qui ont déserté pour aller dans les rangs du FLN. Je suis outré.

En ce qui concerne les jeunes, au sein de la FNACA nous avons une cellule appelée GAJE ( guerre algerie jeunesse et enseignement) qui organise des expos dans les lycées et collèges. Ell est itinérante et nous faisons un N° Spécial pour le 50 ° anniversaire dans 5 etablissements dromois.

Bien amicalement, je vais publier des photos du cinquantenaire et vos réactions sur le blog dans le courant de la semaine.

 

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